Comme son nom l’indique, le charpentier est chargé de concevoir et d’assembler la charpente, élément du bâti servant de support à la toiture. Du fait même de son activité, ce professionnel du BTP est exposé à des risques spécifiques. Tout ce qui concourt à la sécurité des intervenants est donc, sur ce type de chantier, une préoccupation essentielle.
La sécurité sur les chantiers de charpentier : tout ce qu’il faut savoir
Les risques spécifiques aux chantiers de charpente
Tout comme le métier de façadier, l'exercice même de son métier expose le charpentier à des risques particuliers. Comme il travaille en hauteur, il est susceptible de faire des chutes aux conséquences très graves, sinon mortelles.
Par ailleurs, le charpentier utilise certains outils, comme le marteau, la scie circulaire ou le ciseau à bois, dont le maniement peut entraîner des blessures.
De leur côté, les bruits de chantier peuvent atteindre un niveau qui, en plus de provoquer des nuisances sonores dans le voisinage, sont susceptibles d'altérer la santé des travailleurs qui y sont soumis.
Les règles en la matière, qui prévoient notamment des mesures de prévention spécifiques, sont régies à la fois par le Code du travail et le Code de la santé publique.
Un chantier de charpentier "anormalement bruyant", ou dont les responsables ne respecteraient pas les normes en vigueur ou ne prendraient pas les précautions nécessaires, pourrait exposer ces professionnels au paiement d'une amende.
Il existe également des risques liés à l'électricité et à l'inhalation d'éléments toxiques, qu'il s'agisse des poussières ou des émanations de colles ou de fumées. La manutention de charges lourdes et des postures répétitives entraînent aussi l'apparition fréquente de troubles musculo-squelettiqes.
Équipements de protection individuelle (EPÏ) essentiels
Pour éviter la survenue d'accidents sur les chantiers de charpentiers, la règlementation européenne, transcrite dans le droit français, oblige ces professionnels à porter des équipements de sécurité spécifiques, fournis par l'employeur.
Ces EPI permettent de protéger :
- Le corps. Pour cela, des blousons spécifiques protègent les charpentiers, qui travaillent à l'air libre, du froid ou de la pluie. Par ailleurs, il existe des combinaisons pourvues de genouillères.
- La tête, qu'un casque de chantier, conforme aux normes en vigueur, préserve de chutes d'objets toujours possibles, des chocs et, bien sûr, d'une éventuelle chute du charpentier.
- Les oreilles. Le port de protections auditives, sous la forme d'un casque anti-bruit ou de bouchons d'oreilles, empêche les problèmes d'audition de survenir. Pour masquer efficacement les bruits environnants, ces protections doivent être, là encore, conformes à des normes spécifiques.
- Les yeux, mis à l'abri des projections et des poussières, mais aussi du rayonnement solaire, par des lunettes de protection conçues à cet usage.
- Les pieds. Des chaussures de sécurité les préservent des coupures et des risques d'écrasement.
- Les mains. Exposées à d'éventuelles coupures ou d'autres blessures, elles doivent être protégées par des gants de sécurité spécifiques.
- Les poumons. Des masques à cartouche protègent le charpentier contre l'inhalation de poussières de bois ou de ciment.
Protocoles de sécurité et bonnes pratiques sur le chantier
Pour travailler en toute sécurité, le charpentier doit respecter les protocoles de sécurité, qui l'encouragent :
- À suivre à la lettre les instructions données.
- À se doter de tous les EPI nécessaires.
- À travailler à l'abri des garde-corps et toujours protégé par une "ligne de vie", un dispositif de sécurité qui relie le professionnel à une structure solide, empêchant ainsi les chutes mortelles.
- À utiliser des aides à la manutention d'objets lourds.
- À prévoir un dispositif permettant de limiter la force du vent sur la charpente.
Par ailleurs, une planification bien pensée du chantier de charpentier contribue de manière notable à sa sécurisation. En permettant notamment une bonne gestion des horaires, la répartition des tâches et une prévention efficace des risques, elle participe à la protection des professionnels.
À cet égard, un spécialiste de la planification, comme Obat, peut rendre de grands services. En effet, il met à la disposition des professionnels un logiciel spécifique, simple à utiliser, qui, en permettant notamment leur gestion centralisée et le partage des plannings, facilité l'organisation des chantiers. Vous pouvez en lire plus ici, si vous souhaitez davantage d'informations sur ce logiciel.
Sensibilisation et formation des équipes aux normes de sécurité
Une meilleure sécurisation du chantier passe également par une formation des charpentiers :
- Au travail en hauteur.
- Aux risques inhérents à certains produits, comme le plomb ou l'amiante.
- À une bonne sécurisation des équipements, le charpentier devant, par exemple, se familiariser avec le montage des échafaudages.
Par ailleurs, une sensibilisation régulière aux principaux risques courus sur le chantier doit être prévue. Une information adaptée est dispensée par les responsables du chantier, et passe aussi par la distribution des fiches de données de sécurité (FDS), qui renseignent notamment les charpentiers sur l'utilisation des produits dangereux qu'ils pourraient être amenés à manipuler.